L’allaitement maternel : 8 mythes que les nouvelles mamans doivent connaître.
J’entends chaque jour de nouveaux mythes sur l’allaitement maternel. Et si nous démêlions le vrai du faux ?
“Comment allaiter ?”
Dès l’accouchement, voir même lors de leur grossesse, les nouvelles mamans sont bombardées d’une tonne d’informations et de conseils, en particulier concernant l’alimentation de leur nourrisson. Ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver et de savoir exactement ce qui est vrai ou non sur l’allaitement naturel.
Outre de nombreux discours exaltés sur les bienfaits de l’allaitement, vous entendrez probablement de très mauvais conseils à un moment ou à un autre. Et malheureusement, la plupart ces derniers proviennent de personnes bien intentionnées mais mal informées.
Atelier d’allaitement : pourquoi vous devriez y participer ?
Quoi qu’il en soit, beaucoup d’idées reçues circulent autour de l’allaitement maternel et je vous propose de passer en revue les plus courantes. Histoire que vous ne paniquiez plus la prochaine fois que l’un de vos proches vous dira quelque chose comme “ Hé bien, bonne chance ! Ça ne va pas être aussi simple que ça !” et que vous puissiez poursuivre votre allaitement en toute sérénité.
1. Je vais avoir mal.
Pas du tout. Pourtant, c’est l’un des premiers aprioris d’une mère qui allaite. C’est d’ailleurs ce qui ressort de vos recherches frénétiques sur Google ou de vos discussions avec vos amies. Beaucoup de gens vont vous dire combien donner le sein est douloureux, surtout les premiers jours. Vous finirez par penser que c’est courant et normal de ressentir des douleurs en allaitant son enfant.
Heureusement pour vous, c’est faux. Réfléchissons un instant, si c’était censé être si douloureux, pensez-vous vraiment que tant de femmes donneraient la tétée (et certaines pendant de si longues durées) ?
En vérité, l’augmentation de volume de la glande mammaire provoque une tension, les mises aux seins fréquentes peuvent aussi sensibiliser les bouts de sein. Alors, oui, cela peut être un peu inconfortable au début, mais vous ne devriez pas souffrir.
Astuce Milky way : dans les cas d’allaitement douloureux, la raison la plus courante est un problème de position : vérifiez et assurez-vous que votre bébé a bien votre mamelon et votre aréole dans la bouche, pas seulement le bout de sein, car oui, ça c’est douloureux.
2. Mes petits seins ne donneront pas assez de lait.
Alors, non, la taille de vos seins n’a pas d’impact sur la quantité de lait que vous pouvez produire. Pourtant qui n’a jamais entendu une femme se plaindre qu’elle “ne produisait pas assez de lait” parce que ses seins étaient “inexistants”.
Là encore, heureusement pour vous, ce n’est pas vrai. Si vous faite un petit bonnet, ôtez-vous cette idée de ta tête. Il n’y a pas de corrélation entre la taille des seins et la production de lait et les femmes ayant de petits seins n’ont pas plus de difficultés à allaiter que les autres.
Pourquoi ? Parce que le tissu mammaire dont vous avez besoin pour allaiter un bébé se développe pendant votre grossesse. Ce tissu se trouve au même endroit que les canaux lactifères, et non dans le tissu adipeux (qui est responsable de la taille des seins).
3. Je ne dois pas allaiter si je suis malade.
Je vais sûrement vous surprendre mais … Si vous êtes malade, vous devez continuer l’allaitement ! En effet, lorsque vous êtes malade, votre corps crée des anticorps. Ils passeront dans votre lait et aideront à protéger votre tout-petit des agressions extérieures. Par contre, n’oubliez pas de vous laver régulièrement les mains et n’hésitez pas à tirer votre lait et à le donner au biberon si vous êtes trop fatiguée à combattre les virus.
En résumé, votre lait maternel aidera à empêcher votre bébé de tomber malade, alors n’ayez pas peur de le nourrir !
4. Je ne peux pas tomber enceinte si j’allaite.
L’allaitement maternel peut empêcher l’ovulation chez certaines femmes, cependant, ce n’est pas un moyen de contraception fiable !
Astuce Milky Way : Pendant l’allaitement, votre corps produit plus d’hormone prolactine, ce qui stimule la production de lait. Cela peut interférer avec les hormones nécessaires à la grossesse (progestérone et œstrogène). La prolactine supprime les œstrogènes, ce qui peut vous empêcher d’ovuler. Si vous n’ovulez pas, vous ne pouvez pas concevoir. L’utilisation de l’allaitement maternel comme méthode contraceptive est appelée méthode de l’aménorrhée lactationnelle (LAM).
Certains de ses partisans vous affirmeront que cette méthode est fiable à 98 %, en respectant des directives strictes. Pour ma part, je dis que prudence est mère de sûreté et que, bien que cela puisse réduire vos chances de tomber enceinte, il ne faut certainement pas s’en servir comme seule méthode de contraception.
Qui n’a jamais entendu parler de ces femmes qui se sont retrouvées enceintes quelques mois après avoir eu leur enfant car elles pensaient qu’elles ne pouvaient pas tomber enceintes pendant l’allaitement ?
5. Le lait artificiel est tout aussi bon pour mon bébé.
Malheureusement (et malgré les progrès fait par les industriels dans ce domaine) le lait maternisé n’a rien à voir avec le lait maternel. Soyons franches, rien de ce qui est fabriqué dans une usine ne peut avoir les mêmes avantages que le lait maternel.
Je ne dis pas ça pour faire honte aux mamans qui choisissent d’utiliser du lait maternisé au lieu d’allaiter mais il faut être honnête et accepter que ces deux laits ne sont guère comparables.
Astuce Milky Way : Le lait maternel est conçu pour répondre aux besoins individuels de votre bébé, et ce à tout moment de sa croissance. Par exemple, s’il commence à avoir un rhume, votre lait maternel contiendra plus d’anticorps pour l’aider à combattre le virus. Tout comme la teneur en matières grasses de votre lait varie en fonction de ses besoins. Le lait maternel change donc à mesure que votre bébé grandit. Un lait en poudre ne peut pas faire ça, tout simplement parce que les composants du lait maternel sont vivants, tandis que le lait maternisé ne contient que des ingrédients non vivants.
6. Je dois éviter certains aliments durant l’allaitement.
Une idée tenace sur l’allaitement induit que les aliments que vous mangez peuvent donner des coliques à votre bébé. S’il est un peu plus agité que d’habitude, Tata Huguette saura vous convaincre que c’était dû au burrito que vous avez mangé à midi.
Ceci étant, certains bébés peuvent avoir des estomacs plus sensibles que d’autres et certains aliments peuvent les déranger. Pour en avoir le cœur net, il suffit de l’obersver et de suivre l’évolution de la situation. Limiter la consommation de cet aliment précis durant une période donnée pour voir si cela disparaît ou non est une bonne piste pour commencer.
Par ailleurs, si votre bébé est sensible à u aliment (ou une gamme d’aliments comme les produits laitiers) et montre de réels signes d’inconfort (diarrhées, par exemple), cela annonce peut-être les premiers signes d’une allergie alimentaire. N’hésitez pas à consulter votre médecin dans ce cas précis.
En attendant, allaiter votre bébé ne signifie en aucun cas que vous devrez vous mettre à la diète. Comme dit précédemment, à moins qu’il ne montre des signes d’allergie sur un aliment spécifique, il n’y a aucune raison d’éviter automatiquement certains aliments, simplement parce que vous allaitez.
7. J’ai peur de manquer de lait.
C’est l’une des demandes les plus fréquentes : “Comment produire plus de lait ?”
Tout d’abord, rassurez-vous, le nombre de mères qui ne peuvent vraiment pas produire suffisamment de lait pour le bébé ne dépasse pas 2 %.
Ce qui signifie que la plupart des mamans, dont vous, peuvent produire suffisamment de lait pour leurs bébés.
Astuce Milky Way : La faible production de lait est généralement due à un manque de stimulation. Ainsi, quand un bébé ne reçoit pas une quantité suffisante de lait, ce n’est pas parce que sa mère n’en produit pas assez, mais parce que le bébé n’a pas été en mesure de prendre le sein correctement.
L’allaitement se construit sur un principe d’offre et de demande. Ainsi, si vous dites à votre corps que vous avez besoin de plus de lait en mettant votre bébé au sein régulièrement (et correctement), vous augmenterez la production de lait, qui suivra les besoins de votre bébé. En conclusion, vous continuerez à produire suffisamment de lait tant que vous stimulez la lactation, par la tétée ou l’utilisation d’un tire-lait électrique.
8. Je suis une mauvaise mère si je n’allaite pas.
Je rencontre beaucoup de femmes qui se sentent stigmatisées par leur entourage parce qu’elles ont choisi de ne pas nourrir leurs enfants au sein. Quoi qu’on puisse vous dire, la seule façon de bien nourrir votre bébé, c’est la vôtre !
Et si l’allaitement n’est pas pour vous, personne ne peut vous contredire … Si cela vous stress, que cela met en péril votre organisation familiale si bien rodée, que vous avez eu une suite de couche difficile (une césarienne, par exemple) ou tout simplement, si cela vous met mal à l’aise, dédramatisez !
Donner le sein, ce n’est certainement pas pour tout le monde et c’est bien ainsi. Tout comme vous avez parfaitement le droit de mettre en place un allaitement mixte (et non pas exclusif), de tirer votre lait ou de choisir le lait maternisé.
Ne laissez personne vous miner le moral pour ne pas avoir allaité ! Comme nous venons de le voir, il existe des solutions à tous les obstacles de l’allaitement mais vous avez aussi le droit de faire de la place au biberon et, ce, sans culpabiliser !
Conclusion
J’entends chaque jour de nouveaux mythes sur l’allaitement maternel alors faites ce qui est le mieux pour vous et votre bébé. Mon seul conseil : sachez à quoi vous attendre afin de surmonter tous les obstacles ! S’entourer de personnes expérimentées et formées est important. Prenez les devants et inscrivez-vous à un atelier d’allaitement avant la naissance de votre bébé pour combattre toutes les idées reçues qui vous empêcheraient de profiter pleinement de ce moment fort et unique avec votre enfant.
Vous avez des questions ou envie de partager votre expérience au sujet du torticolis ? Laissez-moi un commentaire !